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La Renaissance Humanisme et Chasse aux sorcières

Avant la Fête Renaissance de Viviers, les 18 et 19 mai 2019, et après notre conférence de février à Viviers sur des auteurs vivarois de cette époque, Marie et Jacques de Romieu, je reviens sur un sujet peu évoqué à propos de la Renaissance : le statut des femmes.

Après mon exposé sur la littérature du Moyen Age (dans le cadre de la Fête Médiévale de Châteauneuf du Rhône en décembre 2018) où j’avais rappelé le statut relativement positif de la femme à cette époque, juste avant la Renaissance, je ne pouvais manquer de m’intéresser au sort de la moitié du monde, à cette époque souvent fastueuse. (Le Moyen Age a duré presque dix siècles, alors que la Renaissance couvre en France un large XVIe siècle).

 

En ce qui concerne le statut des femmes, la Renaissance a fait reculer les progressions lentement acquises, tout en voyant un nombre rarement égalé de femmes dans les sphères du pouvoir. Contraste et contradictions ont donc habité ce siècle flamboyant, et pas que dans le domaine du statut des femmes, puisque les guerres de religion ont ravagé à de multiples reprises la France de ce beau siècle, pourtant imprégné de l’humanisme et de ce culte de la beauté que nous admirons encore aujourd’hui. Complexité, violence, guerres et troubles ont affecté hommes et femmes.

 

La Renaissance et la culture

Petit rappel des aspects les plus connus, les plus positifs, de la Renaissance, née en Italie et propagée dans toute l’Europe.

La Renaissance ouvre d’immenses horizons culturels, liés au développement de l’imprimerie, aux grandes découvertes, à la diffusion de l’art, à l’explosion des créateurs de génie comme Michel-Ange, Raphael, Léonard de Vinci et Boticelli en Italie, qui diffusèrent en France et en Europe un souffle de beauté, d’harmonie et d’humanisme.

 

Après le Moyen Age soucieux de communauté, la Renaissance redonne importance à la personne. L’envol culturel, le bouillonnement intellectuel, font éclore des génies.

 

En France, Rabelais, Montaigne, Ronsard, du Bellay, Clément Marot, la Boétie, Guillaume Budé, Agrippa d’Aubigné, ont traversé les siècles dans la gloire.

 

Dans toute l’Europe et dans tous les domaines, littéraires, théologie, sciences et philosophie, les grands noms s’épanouissent : Machiavel, Galilée, Giordano Bruno en Italie, Cervantès, Lope de Vega, Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, en Espagne, Luis de Camoes au Portugal, Shakespeare, Thomas More en Grande Bretagne, Erasme en Hollande.

 

Peu de femmes célèbres trouvent place dans la liste. Louise Labbé est une des rares poètes françaises, dont le nom a traversé les siècles ; Marie de Gournay, Marguerite de Navarre, Hélisenne de Crenne, ou les dames des Roches sont très peu connues du grand public.

Nous revoici à la situation des femmes à la Renaissance, dans une réalité très contrastée, mais globalement régressive pour les femmes, surtout celles du peuple.

 

L’historienne Régine Pernoud est catégorique : "Les femmes perdent leur autonomie à la "Renaissance", quand les juristes ressuscitent le droit romain et le statut d'infériorité féminine qui s'y attache... (Régine Pernoud, « La femme au temps des cathédrales », Stock, 1980, p. 171).

 

La Renaissance et les Femmes

Si j’ai tenu à évoquer le statut des femmes à la Renaissance, c’est aussi parce que l’Histoire des femmes a été peu enseignée. Je ne suis pas seule à l’affirmer.

 

Je laisse parler Eliane Viennot agrégée de Lettres, linguiste, historienne de la littérature et professeure émérite de littérature de la Renaissance à l’université de Saint-Etienne, mais aussi féministe engagée, qui a écrit des études passionnantes sur les femmes auteures à la Renaissance notamment. Elle est membre de la Société Internationale pour l’Etude des Femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR) :

 

« Au XVIè siècle, siècle de la Renaissance, les chroniques et archives locales, les mémorialistes, les historiens contemporains rapportent les actions les plus étonnantes ou les plus héroïques des femmes de ces temps troublés. Des pamphlets les dénoncent. Des livres consacrés aux « femmes fortes » et autres « femmes illustres », littérature qui a fleuri aux XVIe et XVIIe siècles, les célèbrent. Des tableaux les immortalisent. Des correspondances témoignent de leur activité, publique ou secrète... Encore faut-il les lire, les voir, les faire voir, les prendre en compte, ce que l'on n'a guère fait au cours des deux derniers siècles. Malgré la visibilité et l'ampleur de ce phénomène, il n'a en effet suscité presque aucun commentaire (au-delà des monographies dévolues à quelques princesses). Pas une étude d'ensemble - que je sache - n'y a été dévolue. Pas un mot n'y est consacré dans la récente Histoire des Femmes dirigée par Georges Duby et Michelle Perrot. »

 

 

Ou bien

 

« La France a connu, dans la seconde moitié du XVIe siècle, près de quarante années de conflits civils et religieux, dans lesquels les femmes, toutes sortes de femmes, ont été très présentes. Comme cibles des crimes de guerre bien entendu, mais aussi comme comploteuses, comme espionnes, comme propagandistes, comme négociatrices des paix et même comme combattantes, à la défense des villes ou des châteaux, « pique à la main ».

 

Cette activité des femmes, que soulignent toutes les sources, s'explique par divers phénomènes sociaux, politiques et culturels propres à la Renaissance notamment la vigueur du débat sur le rapport des femmes au pouvoir (la dernière guerre civile ayant divisé partisans et détracteurs de la loi salique). Histoire patente, passionnante, et pourtant effacée : absente des livres d'Histoire, éradiquée de la mémoire des Français. C'est qu'elle touche à la guerre, à la paix, à la violence, à la vie de la cité : au cœur de la domination masculine. »

 

Silence, les femmes ?

 

Oui, dommage que l’on n’ait pas davantage enseigné cette situation remarquable, originale, complexe, contrastée, cette période brillante et féconde, très rare période historique où les femmes ont été actives et reconnues dans les cercles du pouvoir royal, tout en étant aussi un siècle majeur de régression de leurs droits.

 

I – Les femmes au pouvoir

Les reines de France et de Navarre

  • Catherine de Navarre (1468-1517).
  • Marguerite de Navarre (1492-1549), sœur de François Ier, reine de Navarre, diplomate, mécène, femme de lettres (L’Heptaméron).
  • Catherine de Médicis (1519-1589), reine de France puis régente du roi Charles IX, victime d’une réputation que l’Histoire commence à réhabiliter.
  • Jeanne d’Albret (1528-1572), fille d’Henri II, reine de Navarre, devint chef des protestants.
  • Marie de Médicis (1575-1642), reine de France par son mariage avec Henri IV, mécène, régente de son fils Louis XIII, qui l’exilera bien plus tard.

Ailleurs en Europe

  • Isabelle Ière de Castille, Isabelle la Catholique (1451-1504), à la fin du Moyen-Age, la reine des grandes découvertes et de la Reconquista.
  • Marguerite d’Autriche (1480-1530), princesse de Bourgogne, infante d’Espagne, régente des Pays Bas. (Fiancée à Charles VIII).
  • Marie d’Autriche, ou Marie de Hongrie (1505-1558), reine consort de Hongrie-Bohême, infante d’Espagne, sœur de Charles Quint, qui lui confie le gouvernorat des Pays Bas ; mécène.
  • Marie Tudor (1516-1558), première reine régnante d’Irlande et d’Angleterre
  • Elisabeth Ière d’Angleterre (1533-1603), fille d’Henri VIII et Anne Boleyn, elle fut reine d’Angleterre et d’Irlande durant 45 ans.
  • Marie Stuart (1542-1587), reine d’Ecosse, brièvement reine de France, au destin tragique

Des femmes gouvernent le royaume, officiellement

  • Anne de France (1461-1522), régente en attendant que son frère, futur Charles VIII, ait l’âge requis ; écrit également « Enseignements à ma fille »
  • Anne de Bretagne (1477-1514), épouse de Charles VIII puis de Louis XII
  • Louise de Savoie (1476-1531), mère de François Ier, régente pendant ses campagnes d’Italie, très bonne diplomate, y compris avec Soliman le Magnifique.

La maitresse royale

C’est aussi l’époque où la maitresse royale tient un rôle officiel, (depuis Agnès Sorel auprès de Henri II, au siècle précédent), tenant parfois un rôle politique important, bénéficiant de titres ou de rentes, (surtout plus tard, au siècle de Louis XIV), au-delà de son rôle traditionnel de trophée sexuel du roi. Quelques-unes sont restées célèbres :

  • Anne de Pisseleu, Mary Boleyn, Françoise de Foix, comtesse de Châteaubriant, favorites de François Ier,
  • Diane de Poitiers, favorite d’Henri II, duchesse du Valentinois, qui eut un rôle de conseillère auprès de son roi, dont elle était l’aînée de vingt ans.
  • Gabrielle d’Estrées, favorite d’Henri IV, parmi beaucoup d’autres

Certaines dirigeantes de grandes maisons ont aussi joué un rôle politique ou culturel important : les princesses de Condé, duchesses de Lorraine, les dames de Montpensier, de Montmorency, de Rohan, Marguerite de Savoie, Diane de France, Marguerite de Valois, Henriette de Clèves, Leonora Galigaï, ...

C’est donc une époque où les femmes de pouvoir réussissent à prendre leur part dans la politique, la diplomatie, la culture. Certaines d’entre elles expriment clairement, y compris à travers le culte de la beauté, ou par leurs écrits, leur envie de ne plus se taire, leur revendication à l’égalité. Des débats entre écrivains vont se développer sur la place de la femme, entre féminisme et vision machiste rétrograde. Montaigne et surtout Rabelais écriront d’ailleurs des perles de misogynie ! Les favorites influentes, maîtresses royales ou pas, étaient souvent appelées les putains du roi. La Querelle des femmes, née avec Christine de Pisan, au Moyen-Age, bat donc son plein, qui cherche à légitimer la place des femmes, et n’est sans doute pas encore tout à fait terminée de nos jours. En tout cas, à la Renaissance, ce débat sur les droits des femmes a vite été mis en sourdine par les horreurs des guerres de religion.

 

II – Régression du statut des femmes

Malgré l’humanisme, le culte de la beauté et de la littérature, et les débats évoqués, marqueurs de la Renaissance, le statut des femmes du peuple y a régressé.

 

Retour du droit romain

Avec la culture italienne, la Renaissance valorise la culture classique, romaine, y compris les références juridiques du droit romain , faisant reculer les droits des femmes dans tous les domaines. Régine Pernoud le rappelle encore, citant un juriste de référence, Robert Villers,

spécialiste du droit romain :

 

« A Rome, la femme, sans exagération, ni paradoxe, n'était pas sujet de droit... Sa condition personnelle, les rapports de la femme avec ses parents ou avec son mari sont de la compétence de la domus dont le père, le beau-père ou le mari sont (p. 20) les chefs tout-puissants... La femme est uniquement un objet »

 

Thierry Wanegffelen, historien, le confirme dans son recueil de 2008 « De la Renaissance à l'âge classique : la défaite des souveraines » :

 

« Progressivement, mais inéluctablement, les femmes se sont vu exclure de la sphère politique et publique. Même à la Renaissance, lorsque certaines d'entre elles exercent encore un pouvoir réel, quoique de plus en plus contesté, l'échec final est pour ainsi dire la clef de compréhension de tout pouvoir féminin ».

 

Nous avons sans doute un peu oublié que la culture chrétienne (malgré une hiérarchie obstinément masculine depuis de nombreux siècles), à travers les Evangiles, avait prôné une égalité de droits entre l’homme et la femme, adoucissant les relations entre les deux genres :

 

« Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère à l'égard de la première ; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (Marc X, 11-12; Matthieu XIX, 9). Egalité des droits !

 

Avec l’influence du droit romain, la Renaissance va peu à peu interdire aux femmes les professions qu’elles exerçaient librement au Moyen Age. Elles sont exclues des professions à statut légal, frappées d’incapacité juridique et économiquement dépréciées. A la Renaissance, les hommes prennent la direction des corporations féminines. En 1675, il n’en existe plus que trois : lingères, bouquetières et limières-chanvrières. Subsistent tout de même quelques métiers de l’alimentation, poissonnière parfois bouchère sur le marché, et quelques métiers du textile, ouvrière à domicile ou fripière. Ne pouvant plus tenir commerce, comme au Moyen-Age, elles deviennent employées, servantes, ouvrières, se préparant à fournir la main-d’œuvre majoritaire des manufactures qui vont se mettre en place bientôt.

 

Les salaires féminins sont misérables. Au XVe siècle, ils représentent la moitié du salaire masculin. Cent ans plus tard une journalière gagne les 2/5 de ce que gagne un journalier. Il existe alors deux salaires, le salaire masculin et le salaire féminin, toujours inférieur au premier. (Ça vous rappelle quelque chose ?)

 

Par contre, on les accepte volontiers comme soignantes ; à l’Hôtel Dieu de Paris, le soin des malades est réservé à la congrégation des hospitalières, issues milieux pauvres, pour pratiquer l’épouillage et le lavage...

 

Loi salique

C’est aussi l’époque de la mise en place de la loi salique, vers 1500, qui interdit le trône de France aux femmes. La loi salique, très complexe, née au Ve siècle sous Pharamond, premier roi des Francs et descendant de Hector, devient finalement, à la Renaissance, un instrument politique d’éviction des femmes. La nouvelle théorie, stipule qu’en France, les femmes ne peuvent ni hériter ni transmettre la Couronne.

 

La réalité politique historique complexe, dynastiques étaient surtout à la base de cette loi qui nourrira pourtant le grand argumentaire

les évictions misogyne, au long des siècles : la vie publique doit être débarrassée des femmes, et pas seulement des héritières de couronne potentielles. La France est restée grandement imprégnée de cet interdit arbitraire ! 

 

Chasse aux sorcières

La Renaissance fut également l’époque des plus intenses chasses aux sorcières : Là encore, même si l’adjectif « moyenâgeux » est synonyme d’obscur, régressif, cruel, c’est bien la Renaissance qui a vu les plus importantes chasses aux sorcières :

 

  •  une première 1ère vague de répression se met en place entre 1480 et 1520 devant les tribunaux de l’Inquisition toujours en place.
  • la 2ème vague encore plus meurtrière, a lieu entre 1580 et 1630 devant les tribunaux séculiers. Les femmes en étaient les cibles à 80 %.

 

La chasse aux sorcières a concerné toute l’Europe, y compris le Vivarais, dont Viviers était l’évêché. Les femmes seules, souvent veuves, celles qui restaient un peu à l’écart, celles qui soignaient par les plantes, pouvaient être identifiées comme sorcières... Il suffisait qu’un enfant tombe malade dans le village, ou qu’un animal meure, qu’une récolte soit détruite, pour que des voisins ou villageois mal intentionnés aillent dénoncer une femme comme sorcière, qui leur aurait jeté un sort !

 

Je rappelle quelques noms de ces femmes ardéchoises, presque toutes arrêtées arbitrairement, et jugées vers Mazan l’Abbaye. Pour certaines, on ne connait pas l’issue de leur « procès ».

  • Louise Fumat - pendue en 1490
  • Catherine Peyretone (1475-1519) – condamnée au bûcher
  • Agnès Colomb - sort inconnu
  • Catherine Las-Hermès - bûcher ou flagellation et bannissement en 1519
  • Beatrix Laurence - pénitence en 1519
  • Catherine Vesse – torturée en 1519

Conclusion

Oui, les femmes de la Renaissance ont affronté des mentalités bien misogynes, en dehors des cercles privilégiés du pouvoir. Je laisse terminer Eliane Viennot, pour évoquer quelques réalités dérangeantes, mais fort intéressantes, sur le progressisme des uns et des autres en matière de droits des femmes : 

 

« Se pencher sur l’avant‐Révolution, c’est trouver de jolis pots aux roses. Lorsqu’on s’intéresse par exemple, comme c’est mon cas, a l’empêchement mis, en France, a l’héritage et à la transmission de la couronne par les femmes, connu sous le nom de ≪ loi salique ≫, on découvre que ce ne sont ni les Francs Saliens ni les rois de France qui l’ont inventé et popularisé, mais des intellectuels, des universitaires, et tout particulièrement les penseurs de la République, comme Jean Bodin, et beaucoup d’historiens, mais aussi nos chers philosophes...

 

Lorsqu’on cherche à savoir qui s’est acharné sur les sorcières, on trouve très peu l’Eglise et son Inquisition ; en revanche, on trouve beaucoup de diplômés de droit, de juges laïcs, d’intellectuels... Lorsqu’on s’intéresse à l’accès des filles et des femmes à l’instruction, on découvre que les difficultés ont commencé vers le XIIIe siècle, lorsque les universités ont été mises sur pied ; et qu’il s’en est suivi quatre siècles de luttes acharnées pendant lesquels les intellectuels ont bloqué toute création de lieux d’éducation féminins ; et que le semi déblocage intervenu à partir du début du XVIIe siècle fut le fait de religieux progressistes et de femmes féministes agissant en commun ; et que c’est l’Eglise qui a assuré l’essentiel de l’instruction des filles, jusqu’en plein milieu du XIXe siècle, pendant que nos grands auteurs s’amusaient de l’ignorance des femmes ou de leur invraisemblable désir de savoir. Tous ces sujets sont donc fâcheux, du moins en France.

 

Tous ces sujets, en revanche, sont étudiés par nos collègues étrangers.

C’est à Eileen Power, Jo AnnMac Namara, Suzanne Wemple, Shulamith Shahar, Janet Nelson, John Carmi Parsons, Anne Duggan, Nira Pancer, Joan Kelly, Sarah Hanley... que nous devons les avancées remarquables de ces vingt‐cinq dernières années sur les reines mérovingiennes, les impératrices carolingiennes, la vie monastique féminine, la Querelle des femmes, loi salique. Les meilleurs spécialistes de l’accès des femmes à l’imprimé français au XVIe siècle sont aujourd’hui une Australienne et un Canadien.... »

 

Notre Histoire n’a pas envie de regarder en face ses excès misogynes récurrents. La loi salique a durablement influencé les pouvoirs, puisque la Révolution de 1789 a engendré son fameux « suffrage universel » - dixit l’Histoire officielle -, qui excluait toutes des femmes, en plus d’exclure aussi les hommes non instruits ! Les révolutionnaires n’ont pas davantage respecté les femmes que l’ancien régime. Je pense à Olympe de Gouges... S’il a fallu attendre 1848 pour que tous les hommes puissent voter, les femmes françaises ont dû attendre 1944 ! Le front Populaire qui avait nommé des femmes ministres ne leur a même pas donné ce droit. Bref, les femmes ont été malmenées par tous les pouvoirs, au long des siècles.

 

La situation s’améliore, heureusement. Mais pas partout. Tout reste fragile. Et regardez les grandes réunions politiques nationales, européennes ou internationales : le complet veston- cravate écrase tout !

 

J’espère vous avoir donné envie de mieux connaitre cette riche et complexe période, et vous remercie pour votre indulgence, devant mes rappels historiques au-delà de la Renaissance ; comment puis-je faire autrement, tout est lié, nous sommes les enfants de notre Histoire. Je suis fille des femmes qui ont lutté pour que toutes les femmes, et donc les hommes, puissent enfin trouver leur juste place. Pour conclure dans l’humour (légèrement grinçant) je vous propose cet extrait de mon recueil « Femme en quête de dignité », Ed Peuple Libre - 2010 :

 

« Dans quel pays les femmes ont elles enfin accepté De donner le droit de vote aux hommes ? »

 

Je vous souhaite une Belle Fête Renaissance !

 

© Elyane Rejony - Mai 2019

 

Vous pourrez trouver des dossiers historiques, littéraires, passionnants en cherchant chez Régine Pernoud, historienne, Eliane Viennot, chez Evelyne Berriot-Salvadore, chercheuse, docteure en sciences humaines, membre de l’institut de recherches sur la Renaissance, ou chez Christine Fauré, sociologue et historienne des idées politiques, et du féminisme, Madeleine Lazard, universitaire, entre autres, mais aussi dans la Revue Littéraire Féminine, et sur bien d’autres sites, comme Genre et Histoire, et chez les chercheurs et chercheuses cités par E. V.

 

Quelques liens utilisés :

 

http://siefar.org/eliane-viennot/

https://journals.openedition.org/clio/409

https://www.compagnie-litteraire.com/place-femme-renaissance/

https://pratiques.fr/Une-histoire-du-droit-au-travail

http://www .elianeviennot.fr/FFP-loi-salique.html